jeu de rôle et jeu vidéo.
Publié : 31 mars 2009, 01:45
Dans une émission de gameblog récente (celle où il y avait tout le monde... le numéro anniversaire) Marcus à dit (on reste dans le ton), en substance, qu'il n'y avait peut-être que le jeu de rôle qui apportait plus et combinait plus d'arts différents que le jeu vidéo. Je ne me souviens plus de la phrase précise et j'ai la flemme de la retrouver à l'arrache dans les heures de podcast (si quelqu'un s'en souvient pourrait-il la rappeler ? s'il lui plait).
Quoiqu'il en soit j'ai bondit de joie à cette phrase et comment aurait-il pu en être autrement... étant donné que je travaille activement dans le domaine du jeu de rôle. Ca m'a fait très plaisir d'entendre quelqu'un d'aussi populaire que Marcus dire cela.
Dans le fond, le jeu vidéo et le jeu de rôle souffrent des mêmes incompréhensions auprès du grand public (quoique ça change doucement mais surement et pour le mieux, bien heureusement pour nos deux communautés).
Mon point de vue sur ce que dit Marcus c'est qu'il a raison. Je ne cherche pas à mettre le jeu de rôle et le Jeu vidéo en compétition (c'est pourquoi je pense qu'il a aussi raison de dire "peut être".)
Je pense que le jeu de rôle à des avantages notables en terme d'imagination :
- La liberté du joueur : le choix de l'exploration et des angles d'attaques dans l'univers.
- La créativité des joueurs : dans un jeu de rôle tous les participants doivent être créateurs. Ils sont responsables des antagonismes, des décors, des réactions de leurs personnages, de l'histoire globale, etc.
- L'univers n'est pas bridé par une image fixe. Il laisse chaque joueur imaginer le monde comme il souhaite. Lorsque nous décrivons "un lac entouré de fleur" personne n'a la même vision de ce lac. A mon sens, c'est un avantage énorme, lié aux deux autres. Personne ne subit le déterminisme de l'image.
Voilà pour ce qui est de l'imagination et de la liberté liée.
Le jeu de rôle à aussi des avantages sociaux et éducatif :
- On ne pratique pas le jeu de rôle tout seul en général.
- Apprendre à écouter les autres, à s'exprimer quant il faut, à se taire aussi quand il faut. Nombres de personnes m'ont déjà confessé avoir gagné en sociabilité grâce au jeu de rôle.
- Le jeu de rôle ne peut se pratiquer seul. Nos créations publiques ont donc directement le retour du public. Il faut donc apprendre à se faire critiquer et à changer de comportement pour s'adapter aux autres joueurs.
- Le jeu de rôle nous permet de prendre du recul sur certains comportements. Avec ce genre de question : "Aurais-je réagi ainsi dans de telles circonstances ?"
- Il permet de découvrir d'autres cultures et l'histoire de ces dernières car le jeu de rôle apporte souvent un background lié à l'exploration de sociétés passées ou de sociétés utopiques ou au contraire de sociétés caricaturales destinées à faire réfléchir les joueurs, montrer des écueils à éviter.
- Je note aussi que de plus en plus de professeurs font appel aux jeux de rôle dans leurs cours notamment en ANGLAIS et en HISTOIRE GEO.
Parmi ces qualités certaines sont communes entre nos deux passions il me semble. Le jeu vidéo a quasiment les mêmes vertus culturelles et éducatives lorsqu'il n'est pas qu'une histoire de licence pressée comme du jus...
En revanche, le jeu de rôle a des qualités propres en terme de liberté. Le meilleur jeu vidéo du monde ne pourra pas égaler le jeu de rôle sur ce point. Même une réalité virtuelle serait imposée aux sens du spectateur là ou le jeu de rôle laisse la liberté d'imaginer. (Je précise que le jeu vidéo a aussi ses qualités propres. Encore une fois, il ne s'agit pas de dire "c'est mieux chez nous".)
Je ne suis pas pour élaborer une hiérarchie des arts mais je pense que Marcus a raison de rapprocher les deux domaines, de les comparer et de réfléchir sur leurs interactions. Je suis triste de constater qu'à Paris la convention de jeu de rôle est à droite et que celle pour le jeu vidéo est à gauche. Nous devrions fréquenter les mêmes couloirs.
En tous cas merci Marcus encore une fois !
Les rolistes t'ont entendu et puisque je vais être interviewé, sur mon JDR et sur la dangerosité du JDR en général, par un journal local cette semaine j'en profiterai pour renvoyer l'ascenseur vers les jeux vidéos.
Main dans la main, à la même table de jeu de rôle, ou coude à coude à Mario Kart on reste des putains de fans d'imaginaire bordel ! et ça ben... voilà quoi...
Quoiqu'il en soit j'ai bondit de joie à cette phrase et comment aurait-il pu en être autrement... étant donné que je travaille activement dans le domaine du jeu de rôle. Ca m'a fait très plaisir d'entendre quelqu'un d'aussi populaire que Marcus dire cela.
Dans le fond, le jeu vidéo et le jeu de rôle souffrent des mêmes incompréhensions auprès du grand public (quoique ça change doucement mais surement et pour le mieux, bien heureusement pour nos deux communautés).
Mon point de vue sur ce que dit Marcus c'est qu'il a raison. Je ne cherche pas à mettre le jeu de rôle et le Jeu vidéo en compétition (c'est pourquoi je pense qu'il a aussi raison de dire "peut être".)
Je pense que le jeu de rôle à des avantages notables en terme d'imagination :
- La liberté du joueur : le choix de l'exploration et des angles d'attaques dans l'univers.
- La créativité des joueurs : dans un jeu de rôle tous les participants doivent être créateurs. Ils sont responsables des antagonismes, des décors, des réactions de leurs personnages, de l'histoire globale, etc.
- L'univers n'est pas bridé par une image fixe. Il laisse chaque joueur imaginer le monde comme il souhaite. Lorsque nous décrivons "un lac entouré de fleur" personne n'a la même vision de ce lac. A mon sens, c'est un avantage énorme, lié aux deux autres. Personne ne subit le déterminisme de l'image.
Voilà pour ce qui est de l'imagination et de la liberté liée.
Le jeu de rôle à aussi des avantages sociaux et éducatif :
- On ne pratique pas le jeu de rôle tout seul en général.
- Apprendre à écouter les autres, à s'exprimer quant il faut, à se taire aussi quand il faut. Nombres de personnes m'ont déjà confessé avoir gagné en sociabilité grâce au jeu de rôle.
- Le jeu de rôle ne peut se pratiquer seul. Nos créations publiques ont donc directement le retour du public. Il faut donc apprendre à se faire critiquer et à changer de comportement pour s'adapter aux autres joueurs.
- Le jeu de rôle nous permet de prendre du recul sur certains comportements. Avec ce genre de question : "Aurais-je réagi ainsi dans de telles circonstances ?"
- Il permet de découvrir d'autres cultures et l'histoire de ces dernières car le jeu de rôle apporte souvent un background lié à l'exploration de sociétés passées ou de sociétés utopiques ou au contraire de sociétés caricaturales destinées à faire réfléchir les joueurs, montrer des écueils à éviter.
- Je note aussi que de plus en plus de professeurs font appel aux jeux de rôle dans leurs cours notamment en ANGLAIS et en HISTOIRE GEO.
Parmi ces qualités certaines sont communes entre nos deux passions il me semble. Le jeu vidéo a quasiment les mêmes vertus culturelles et éducatives lorsqu'il n'est pas qu'une histoire de licence pressée comme du jus...
En revanche, le jeu de rôle a des qualités propres en terme de liberté. Le meilleur jeu vidéo du monde ne pourra pas égaler le jeu de rôle sur ce point. Même une réalité virtuelle serait imposée aux sens du spectateur là ou le jeu de rôle laisse la liberté d'imaginer. (Je précise que le jeu vidéo a aussi ses qualités propres. Encore une fois, il ne s'agit pas de dire "c'est mieux chez nous".)
Je ne suis pas pour élaborer une hiérarchie des arts mais je pense que Marcus a raison de rapprocher les deux domaines, de les comparer et de réfléchir sur leurs interactions. Je suis triste de constater qu'à Paris la convention de jeu de rôle est à droite et que celle pour le jeu vidéo est à gauche. Nous devrions fréquenter les mêmes couloirs.
En tous cas merci Marcus encore une fois !
Les rolistes t'ont entendu et puisque je vais être interviewé, sur mon JDR et sur la dangerosité du JDR en général, par un journal local cette semaine j'en profiterai pour renvoyer l'ascenseur vers les jeux vidéos.
Main dans la main, à la même table de jeu de rôle, ou coude à coude à Mario Kart on reste des putains de fans d'imaginaire bordel ! et ça ben... voilà quoi...