Je vais vous raconter une histoire, le récit d'une époque révolue, d'une guerre d'un autre temps. Une guerre où la subjectivité le disputait à la mauvaise foi, les arguments bidons aux comparaisons fumeuses. A cette époque, Sony ne faisait pas de consoles de jeux, et les deux leaders du marché s'appelaient Nintendo et Sega, deux entreprises, et deux visions totalement différentes du jeu vidéo, à travers leurs mascottes respectives : Mario d'un côté, et de l'autre Sonic. Ce dernier apparut au détour d'un salon japonais en 1990, son rôle était alors de remplacer le bien pâlichon Alex Kidd dans le cœur des fans de la marque, et de figurer en concurrent direct du plombier moustachu. Sonic est un hérisson bleu qui, suite à une sombre manipulation génétique, fut doté d'une rapidité hors du commun. Un brin vantard, un poil m'as-tu-vu, Sonic a un ennemi désigné : le professeur Robotnik, un ancien ami passé du côté obscur pour une raison … obscure, justement. De jeux en jeux, Sega a su faire grossir l'univers de Sonic, le rendre plus riche, inventant de nouveaux personnages, comme Tails, l'écureuil à deux queues, comme Emy, la petite amie ou Knuckles, l'ex double maléfique. Ce sont plus de vingt jeux estampillés Sonic qui ont vu le jour en douze ans, le plus récent étant Sonic Adventure Battle 2 sur Game Cube.
Aujourd'hui, c'est à l'art délicat de la compilation (du latin compilare, "piller", il faut le savoir…) que s'essaie la fameuse Sonic Team, en proposant sur une console Nintendo tout ce qui symbolisait, il y a une éternité, la lutte farouche contre cette même marque. Sonic Mega Collection réunit donc sept titres, plus cinq variantes cachées, dans un mini-DVD. Le présent dossier vous présentera ces sept jeux que certains d'entre vous ne connaissent sans doute pas : Sonic the Hedgehog 1, 2, 3, Sonic and Knuckles, Sonic 3D, Dr Robotnik Mean Bean Machine et pour finir Sonic Spinball. En bonus, vous pourrez regarder des anims' photos et vidéos tirées de l'univers Sega. Déjà, quand on lance le jeu, la déception est de taille, on a en fait affaire à un bête émulateur Megadrive sur Game Cube, rien n'a été ajouté. Il est impossible de sauvegarder une partie de Sonic 1 ou de Sonic Spinball, alors que cette possibilité aurait considérablement rajeuni un gameplay qui, on le verra, a parfois pris un petit coup de vieux. A l'heure ou Nintendo remet au goût du jour sur GBA, ses vieux chefs d'œuvre Super NES pour notre plus grand bonheur, l'occasion est belle pour mesurer si les bombes d'antan made in Sega ont vieillit et à quel point. Si la notation technique se fera en considérant les capacités de la console de départ, à savoir le Megadrive (oui, il paraît qu'on dirait aussi un Megadrive), les notes d'intérêt, elles, sont réellement comparées aux jeux actuels. Enjoy
