Grand Theft Auto : Vice City
Publié : 10 août 2003, 15:52
Grand Theft Auto : Vice City
Développeur : Rockstar Games
Editeur : Rockstar North
Genre : Action Aventure
Un ami, (on l'est tous), du show business me dit :
" tu sais, moi, tant que j'ai de l'alcool et de la drogue, je peux me passer de rock'n roll!"
Ce à quoi je lui réponds :
"Ouais..., moi, tant que j'ai des flingues et des traînées de gomme sur le tarmac, je peux me passer de nouveau concept."
Lui la musique, moi le jeu vidéo. Lui Spinal Tap, moi Vice City...
Je m’voyais déjà…
Quinze ans ont passé depuis la fin de GTA 3 et l'incarcération de Tommy Vercetti. A peine relâché, le boss des boss, Sonny Forelli, caïd notoire de la drogue, le met au vert.
Cap sur une île qui fleure bon la Floride : Vice City.
Dès le début, un deal tourne mal, façon « matinale à OK Coral », et tout est à refaire, vous vous retrouvez en bas de l'échelle.
Menu XL
De missions principales en missions secondaires, de petits larcins en braquages organisés, de bourre pifs en assassinats, vous visiterez un éventail de situations aussi riches qu’immorales. Pour tout ceux qui ont déjà incarné Tommy, il n’est pas nécessaire d’aller plus loin pour comprendre qu’en ce qui concerne les changements, seuls les délits sont flagrants et que la révolution, incarnée par ce nouvel épisode, tient plus aux explosions et aux hors la loi qu’à son concept.
Rien de fondamentalement nouveau, donc, mais l’on est quand même séduit par une série de « plus », qui justifient l’achat de Vice City.
Plus de véhicules de toutes sortes, et surtout, le privilège de goûter aux joies de l’hélicoptère et des deux roues.
Plus de consistance dans le scénario, l’univers est digne d’un Tarantino. C’est une véritable organisation du crime, bien rodée, qu’il vous faut démanteler, briques après briques.
Des personnages charismatiques et plus hauts en couleurs. Les missions qu’ils vous confient sont aussi différentes que variées et ressemblent à leurs commanditaires comme un chien ressemble généralement à son maître.
Plus long, plus grand aussi, pour ce qui est de la taille (peut être pour tenter de séduire la tranche féminine des joueurs ?) de l’île et la durée de vie du jeu. On découvre, petit à petit, avec plaisir, les rouages de la mécanique infernale de Vice City.
Plus de responsabilités, et plus de missions. Vous pouvez acheter des bâtiments qui vous ouvriront les portes de points de sauvegarde supplémentaires et parfois même de nouvelles missions. Ces derniers vous rapporteront de l’argent (studios de cinéma, compagnie de taxis etc.) rendant votre business lucratif et augmentant votre main mise sur la ville.
Cette gestion du patrimoine donne bien plus d’épaisseur au personnage de Tommy, le pouvoir que vous exercez sur la ville est désormais palpable, quantifiable, tout simplement grisant. On peut cependant regretter que cette évolution n’ait pas été approfondie.
C’est mon choix
Rockstar Games n’a mis qu’un an à sortir Vice City ! Voilà qui laisse très peu de place à l’innovation, mais n’entache pas la commercialisation…
Mise à part les questions de budget, de rentabilité, il n’en demeure pas moins que certains choix restent difficilement explicables à mes yeux. Ainsi Tommy n’a définitivement pas le temps de prendre une ou deux leçons de natation et s’évertue à jouer à Colt Seavers dès qu’il y a plus de 30 centimètre d’eau dans une mare…pathétique.
Ou encore, la capacité de certains gangs à vous reconnaître, quelque soit votre tenue, votre véhicule et votre vitesse, vous saluant systématiquement d’une salve de balles…lassant.
Le secret c’est la finition
Les orientations de cet épisode affichent une volonté timide de maturité et de consistance du jeu, sans pour autant tomber dans le politiquement correct. Cette suite reste donc polémique et immorale, délivrant des moyens de tuer et de détruire encore plus importants que précédemment. La notoriété et les fonds générés par GTA 3 ont permis de donner plus de cachet (si j’ose dire) à l’ensemble. La bande son est encore plus riche que la précédente, les voix en anglais n’ont pas été doublées et ce sont celles d’acteurs reconnus comme spécialistes du genre tel que : Ray Liotta, Dennis Hopper, Burt Reynolds et même Philip Michael Thomas, c’est pour dire.
Même si l’on peut reprocher à ce jeu de reprendre pratiquement toutes les ficelles de son grand frère GTA 3, le concept de la série est assez solide pour supporter, cette fois-ci, un nouvel opus, et les améliorations sont suffisantes pour nous tenir en haleine de bout en bout. Techniquement peu différent, il reste jouissif et passionnant, d’une grande qualité, et dont la cohésion et la finition de l’univers en font un incontournable du moment.
Au fait, voilà deux mois que je trucide, vol, dézingue, atomise avec une joie immodérée, un plaisir intact et une extraordinaire jubilation dans la peau de Tommy Vercetti, et l’autre jour, lorsque mon voisin est venu m’emprunter un tournevis, je ne lui ai même pas planté dans l’œil, c’est dingue non ?
Note Globale : 17/20
Développeur : Rockstar Games
Editeur : Rockstar North
Genre : Action Aventure
Un ami, (on l'est tous), du show business me dit :
" tu sais, moi, tant que j'ai de l'alcool et de la drogue, je peux me passer de rock'n roll!"
Ce à quoi je lui réponds :
"Ouais..., moi, tant que j'ai des flingues et des traînées de gomme sur le tarmac, je peux me passer de nouveau concept."
Lui la musique, moi le jeu vidéo. Lui Spinal Tap, moi Vice City...
Je m’voyais déjà…
Quinze ans ont passé depuis la fin de GTA 3 et l'incarcération de Tommy Vercetti. A peine relâché, le boss des boss, Sonny Forelli, caïd notoire de la drogue, le met au vert.
Cap sur une île qui fleure bon la Floride : Vice City.
Dès le début, un deal tourne mal, façon « matinale à OK Coral », et tout est à refaire, vous vous retrouvez en bas de l'échelle.
Menu XL
De missions principales en missions secondaires, de petits larcins en braquages organisés, de bourre pifs en assassinats, vous visiterez un éventail de situations aussi riches qu’immorales. Pour tout ceux qui ont déjà incarné Tommy, il n’est pas nécessaire d’aller plus loin pour comprendre qu’en ce qui concerne les changements, seuls les délits sont flagrants et que la révolution, incarnée par ce nouvel épisode, tient plus aux explosions et aux hors la loi qu’à son concept.
Rien de fondamentalement nouveau, donc, mais l’on est quand même séduit par une série de « plus », qui justifient l’achat de Vice City.
Plus de véhicules de toutes sortes, et surtout, le privilège de goûter aux joies de l’hélicoptère et des deux roues.
Plus de consistance dans le scénario, l’univers est digne d’un Tarantino. C’est une véritable organisation du crime, bien rodée, qu’il vous faut démanteler, briques après briques.
Des personnages charismatiques et plus hauts en couleurs. Les missions qu’ils vous confient sont aussi différentes que variées et ressemblent à leurs commanditaires comme un chien ressemble généralement à son maître.
Plus long, plus grand aussi, pour ce qui est de la taille (peut être pour tenter de séduire la tranche féminine des joueurs ?) de l’île et la durée de vie du jeu. On découvre, petit à petit, avec plaisir, les rouages de la mécanique infernale de Vice City.
Plus de responsabilités, et plus de missions. Vous pouvez acheter des bâtiments qui vous ouvriront les portes de points de sauvegarde supplémentaires et parfois même de nouvelles missions. Ces derniers vous rapporteront de l’argent (studios de cinéma, compagnie de taxis etc.) rendant votre business lucratif et augmentant votre main mise sur la ville.
Cette gestion du patrimoine donne bien plus d’épaisseur au personnage de Tommy, le pouvoir que vous exercez sur la ville est désormais palpable, quantifiable, tout simplement grisant. On peut cependant regretter que cette évolution n’ait pas été approfondie.
C’est mon choix
Rockstar Games n’a mis qu’un an à sortir Vice City ! Voilà qui laisse très peu de place à l’innovation, mais n’entache pas la commercialisation…
Mise à part les questions de budget, de rentabilité, il n’en demeure pas moins que certains choix restent difficilement explicables à mes yeux. Ainsi Tommy n’a définitivement pas le temps de prendre une ou deux leçons de natation et s’évertue à jouer à Colt Seavers dès qu’il y a plus de 30 centimètre d’eau dans une mare…pathétique.
Ou encore, la capacité de certains gangs à vous reconnaître, quelque soit votre tenue, votre véhicule et votre vitesse, vous saluant systématiquement d’une salve de balles…lassant.
Le secret c’est la finition
Les orientations de cet épisode affichent une volonté timide de maturité et de consistance du jeu, sans pour autant tomber dans le politiquement correct. Cette suite reste donc polémique et immorale, délivrant des moyens de tuer et de détruire encore plus importants que précédemment. La notoriété et les fonds générés par GTA 3 ont permis de donner plus de cachet (si j’ose dire) à l’ensemble. La bande son est encore plus riche que la précédente, les voix en anglais n’ont pas été doublées et ce sont celles d’acteurs reconnus comme spécialistes du genre tel que : Ray Liotta, Dennis Hopper, Burt Reynolds et même Philip Michael Thomas, c’est pour dire.
Même si l’on peut reprocher à ce jeu de reprendre pratiquement toutes les ficelles de son grand frère GTA 3, le concept de la série est assez solide pour supporter, cette fois-ci, un nouvel opus, et les améliorations sont suffisantes pour nous tenir en haleine de bout en bout. Techniquement peu différent, il reste jouissif et passionnant, d’une grande qualité, et dont la cohésion et la finition de l’univers en font un incontournable du moment.
Au fait, voilà deux mois que je trucide, vol, dézingue, atomise avec une joie immodérée, un plaisir intact et une extraordinaire jubilation dans la peau de Tommy Vercetti, et l’autre jour, lorsque mon voisin est venu m’emprunter un tournevis, je ne lui ai même pas planté dans l’œil, c’est dingue non ?
Note Globale : 17/20