pokemon édition bleu / rouge (GB)

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Mowgli
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pokemon édition bleu / rouge (GB)

Message par Mowgli »

C'est un test que j'avais déjà écrit pour l'ancien forum, et que j'ai modifié pour le publier sur misterpixel. Vous y trouverez encore une fois la version avec photos et légendes. Et comme on dit : enjoy !


Nintendochu !! Attaque marketing !! Ahhh les Pokemon !! Phénomène de société... Pièges à gosses... Cauchemar parental... Formidable manne pour les charlatano-pédo-psychiatres, voyant des hordes de parents consulter, inquiets de voir leur tendre progéniture saisie d'une si subite passion pour Pikachu et sa clique de bestioles hystériques... Au cours des années 1999/2000, Pokemon, à travers ses deux versions rouge et bleue, s'est deux fois mieux vendu que tous les autres jeux Game Boy réunis ! Il faut dire que Nintendo a asséné au monde entier une implacable campagne marketing. Dessin animé TV, longs-métrages, pailles, vignettes, caleçons, bavoirs, casquettes, assiettes en carton, pyjama (qui a dit capote ??) sans compter les innombrables figurines, peluches et autres Psychokwak en plastique pour le bain. Et à vrai dire, tout le monde y est passé : du gamin de maternelle au plus fervent des hard-core gamers, on est tous tombés dans le piège, moi le premier. Avec son univers gentillet, ses méchants débiles et ses héros charismatiques, Pokemon a, il faut bien l'avouer, frappé un grand coup. Il était rigoureusement impossible d'échapper à la pokefrénésie. A tel point que peu de gens se sont étendus objectivement sur la qualité du jeu lui-même. Alors, que vaut exactement Pokemon sur Game Boy ?

Pikure de Rappel : si vous n'avez pas passé les trois dernières années au sein d'une tribu primitive (encore faut-il admettre que la plus reculée des peuplades sur cette planète n'ait eu aucun contact avec les dites créatures, pari que je ne prendrai pas), la lecture du présent paragraphe vous sera inutile. Tout d'abord, il existe à l'origine deux versions de Pokemon, dites version rouge et version bleue. Hormis la couleur, ces deux jeux se distinguent par l'identité des pokemon rencontrés, alors que les ennemis, les lieux et les boss sont identiques. Les pokemon sont plus ou moins des animaux, qui au départ vivent à l'état sauvage. Le dresseur, que vous incarnez, pourra alors les capturer en les affaiblissant et en leur lançant une pokeball qui les dématérialisera et les enfermera dans une espèce d'univers parallèle spécialement étudié pour leur confort et leur bien-être. La particularité du pokemon réside dans le fait qu'après l'avoir capturé, son propriétaire peut en faire à peu près tout ce qu'il veut, et notamment le dresser au combat en utilisant ses pouvoirs parfois redoutables. Les pokemon peuvent évoluer : ainsi Aspicot évolue en Coconfort, qui évolue en Dardargnan. Les pokemons et leurs attaques se répartissent en plusieurs catégories et sous catégories : feu, eau, plante, poison, roche, sol, glace, psychique, sans oublier les pokemon légendaires, qui sont en fait le but ultime du jeu. Chaque pokemon à une caractéristique principale et souvent une caractéristique secondaire. Ainsi Tetarte, pokemon d'eau, peut aussi maîtriser des attaques psychiques. Par ailleurs, chaque pokemon à un point faible. Un pokemon roche, par exemple, ne résistera pas longtemps à un attaque de feu ou d'eau. Un pokemon feu sera lui vulnérable face aux attaques d'eau ou de glace, et ainsi de suite. Cela ajoute aux combats une dimension tactique qui contribue grandement à l'intérêt du jeu.

Le jeu, justement, se présente sous la forme d'un jeu de rôle de facture on ne peut plus classique. Votre personnage, que vous pouvez appeler comme bon vous semble (allez, on va l'appeler Marcus, juste pour rigoler...), possède au départ un seul et unique pokemon, soit Bulbizarre, soit Carapuce, soit Salamèche, que vous confie le professeur Chen, votre voisin, qui est un spécialiste pokemon de renommée internationale. En même temps que Marcus hérite de son pokemon, vous vous coltinez un ennemi récurrent, le neveu de Chen, que vous pouver également nommez comme bon vous semble (toujours pour rire, on va l'appeler Didou, ça lui fera plaisir). Marcus et Didou se rencontreront d'ailleurs à de nombreuses reprises, durant le jeu, dans des joutes particulièrement corsées. En vous promenant dans les hautes herbes, vous rencontrerez des pokemon sauvages qu'il vous faudra capturer, après quoi vous pourrez les élever et les entraîner au combat. Attention, il ne faudra en aucun cas mettre K.O. la bête, mais simplement lui faire perdre suffisamment de points de vie pour qu'elle ne puisse plus résister à l'attaque de votre pokeball. Les combats se déroulent au tour par tour, les pokemon les plus rapides attaquant les premiers. Au fur et à mesure des combats, le niveau de vos pokemon augmente, ils apprennent de nouvelles attaques, ils évoluent. Vous pourrez également acheter divers objets que vous pourrez administrer à votre ménagerie pour en doper les membres, et même les faire évoluer grâce à des pierres spéciales qui influencerons la nature même de votre bestiole.

Très vite, votre collection tourne à l'élevage intensif, et vous devrez alors choisir avec discernement les pokemons qui vous accompagnerons dans votre quête, car ne pouvez porter que six pokeball à la fois. Vous devrez aussi veiller à équilibrer au mieux les compétences de chacun, pour pouvoir former des équipes complémentaires et faire face aux diverses situations qui se présenteront à vous. Vous trouverez aussi des capsules techniques contenant des coups d'attaques ou de défense que vous pourrez apprendre à vos pokemon, ainsi que six capsules spéciales que vous pourrez utiliser autant de fois que vous le désirez. Ces compétences vous serviront bien sûr en combat, mais elles vous permettront aussi d'éliminer les obstacles qui se dresseront sur votre chemin, et d'accéder ainsi à des zones auparavant inaccessibles. A noter que certains pokemon particulièrement rares ne se présenteront à vous qu'une seule et unique fois, et là de deux choses l'une : soit vous le capturez, et vous pourrez alors exhiber fièrement votre cartouche Game Boy jusqu'à la fin de vos jours, soit vous le loupez et alors il ne vous restera plus que votre Pokedex pour pleurer...

Une des grandes qualités de Pokemon est la multiplicité des buts à atteindre. D'une part, vous devez atteindre la finale de la Ligue des Combats Pokemon, et pour y accéder, vous devrez arpenter les huit villes du jeu pour rencontrer les champions Pokemon locaux. Une fois battus, ces personnages vous confierons des badges qui permettront à Marcus d'augmenter ses performances et celles de ses pokemon. Vous pourrez alors élever et faire obéir des pokemon de plus en plus puissants, et utiliser des techniques de plus en plus performantes. Sur votre route, vous affronterez également des dresseurs amateurs de moindre importance, qui vous offriront parfois des objets importants. Ces combats seront de vraies occasions de renforcer l'expérience de vos compagnons sans trop risquer de défaite. Une fois les huit badges collectés, vous accéderez alors au tournoi de la Ligue Pokemon, où vous affronterez les vrais terreurs du jeu. Une fois la ligue remportée, vous pourrez partir en expédition dans une grotte inexplorée à la recherche de quelques pokemon rarissimes qui feront un effet boeuf dans votre collection.

Un autre de vos buts est l'observation des pokemon. En effet, Marcus ne se sépare jamais de son Pokedex, un appareil mis au point par le professeur Chen, qui lui dira tout ce qu'il voudra savoir sur les bêtes rencontrées tout au long de sa quête, et même plus. Marcus devra alors s'efforcer de faire une description des quelques 150 pokemon qu'il rencontrera, pour accéder au pinacle des dresseurs et obtenir un bonus exceptionnel. Le troisième but est de développer au mieux certains de vos compagnons grâce à l'échange. En effet le jeu vous propose un mode deux joueurs très réussi que vous activez en vous rendant dans un centre de soin pokemon. Vous pourrez rencontrer et affronter d'autres joueurs dans des matches Pokemon endiablés. Les pokemon échangés ont la particularité d'engranger des bonus d'expériences à chaque combat remporté, et donc se développent plus vite. Certains pokemon ne peuvent même évoluer que si vous les échangez. Vous comprendrez alors aisément que cette phase d'échange de pokeballs est indispensable pour explorer à fond toutes les possibilités du jeu. Il est notamment extrèmement important d'échanger des pokemon de la version rouge avec des pokemon de la version bleue, histoire d'optimiser votre pokedex. Vous profiterez également de vos tribulations pour mettre hors d'état de nuire la très bête et très méchante Team Rocket et son patron-apprenti-maître-du-monde Giovanni. c'est d'ailleurs dans ce combat récurrent contre la Team Rocket, que vous aurez l'occasion de saisir quelques-unes des subtilités d'un scénario pas si linéaire que ça...

Vous l'aurez sans doute compris, j'adore ce jeu. Pas pour ses graphismes, non, sans doute pas. Pokemon est par exemple bien moins joli que Link's Awakening, alors qu'il est sorti sept ans plus tard. L'animation des combats est minimale, alors que la Game Boy a déjà, à maintes et maintes reprises démontré de grosses capacités pour proposer des animations dynamiques, voire spectaculaires. Ici, rien. Les écrans de combat sont grossiers et les coups se ressemblent tous un peu quand même, ce qui rend parfois l'action quelque peu répétitive. De plus, les conditions de certains combats sont parfois incohérentes. Vous vous retrouverez à lancer et réussir une attaque "tunnel" dans l'eau, où à faire combattre le pokemon aquatique alors même que vous étiez censés naviguer sur son dos, et cela nuit quand même à la compréhension du jeu. L'environnement sonore est en revanche plutôt réussi, avec des musiques cool, qui prennent pas la tête, et des cris qui, s'ils ne sont que de médiocres borborygmes, sont néanmoins suffisamment différents d'un pokemon à l'autre pour identifier rapidement le combattant.

Non, si Pokemon se révèle aussi jouissif, c'est juste que ce jeu est d'une richesse infinie et possède un pouvoir d'attraction diabolique. Vous vous prenez à vous attacher à vos compagnons, vous vous surprendrez à avoir vos favoris, à les entraîner pour leur apprendre de nouvelles attaques, guetter leur prochaine évolution. On échappe difficilement au charisme fou des Pikachu, Nidoking, Mystherbe et autre Taupiqueur, ce qui vous fait parfois penser que les créateurs de chez Game Freak sont vraiment des sorciers. Si on ajoute à cela que la maniabilité est quasiment parfaite (tout juste peut-on regretter des menus et un inventaire parfois un peu lents à consulter) et une durée de vie à toute épreuve (40 heures minimum pour boucler le championnat de la ligue, et encore je ne compte ni les quêtes supplémentaires que je n'ai pas encore faites, ni le jeu à deux), vous comprendrez que malgré une réalisation décevante, la folie qui a entouré Pokemon rouge et bleu était loin d'être usurpée. Il propose en effet un univers tellement extraordinaire qu'on tire une croix sur les défauts (réels) du soft pour se laisser hypnotiser par cette aventure des plus captivantes.
Shutan_uzuki
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Message par Shutan_uzuki »

ouah! je n'aurai jamais pensé qu'on puisse écrire autant sur pokémon... bravo!
et euh, c'est vrai que ce jeu est prenant, même quand on n'est pas un gamin! :wink:
ophélie
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Message par ophélie »

Moi je suis assez d'accord avec Shutan, ca m'a meme donné envie de jouer aux pokemons, tiens!
Supergounette
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Message par Supergounette »

C'est vrai que l'on peut avoir des apriori sur les pokémons, surtout à cause du matracage markéting, mais je confirme (comme s'il était besoin de le faire pour un test de mowgli :wink: ) que ce jeu est bien sympathique, prenant, captivant, envoutant...
Et inutile d'être un fan des pokémons (perso je ne le suis absolument pas) pour apprécier ce jeu.
Si tu comptes y jouer tu ne regretteras pas, en plus tu vas en avoir pour pas mal d'heures. Moi pour tous les avoir (c'était le slogan il me semble)
j'ai bien du mettre plus de 100h (bon en trainant un peu c'est sur).
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